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Education

Nous avons eu le plaisir de rencontrer deux acteurs locaux qui présenteront leurs projets parfois innovants et d'autres engagés.

Bruno Callet-Raval a accepté de nous rencontrer afin de nous présenter ses fonctions et pourquoi pas, de nous éclairer dans ce marasme Parcousupien. Son parcours à lui, plutôt atypique, fait du Proviseur du Lycée les Pierres Vives un homme attentif aux envies des élèves mais néanmoins conscient des enjeux du choix des formations.

Il nous explique tout cela.

Monsieur le Proviseur, au tableau !

 

Après un double parcours d’économie et d’histoire, Bruno Callet-Raval devient cadre dans la grande distribution.

De sa carrière dans le privé, celui qui deviendra proviseur du Lycée les Pierres Vives garde le champ lexical et surtout l’ambition : celle d’accompagner les élèves et les aider à atteindre leurs objectifs, à condition qu’ils soient réfléchis, réalisables et en accord avec les contraintes de la réalité d’un marché qu’il connait bien.

C’est un homme pragmatique et engagé !

Ses classes il les fera comme coordinateur de classe relais dans l’Académie de Créteil afin de guider, des élèves marginalisés dans leurs formations, car il le dit, “on sait très bien que sans diplôme, on a beaucoup de mal à s’en sortir”

D’abord enseignant à Grigny en ZEP (actuelle REP) c’est après l’obtention du concours de personnel de direction, qu’il devient proviseur adjoint aux lycées de Versailles, Vaucanson, Maurepas puis Mantes-la-Jolie. Il prendra ensuite les fonctions de proviseur à Maurepas puis Montigny pour enfin encadrer nos élèves des Pierres Vives depuis janvier 2023.

Pour lui, “être aujourd'hui dans l'éducation nationale c'est favoriser l'ascenseur social. L'ascenseur social, ce n'est pas simplement pour les familles défavorisées.”

Il reviendra d’ailleurs sur la réputation de l’établissement taxé d'élitisme car, corrige-t-il, “lorsque l’on regarde les statistiques nationales, on remarque que c’est un lycée accompagnateur. Il donne sa chance à de nombreux élèves de seconde et ces élèves obtiennent le baccalauréat, ce qui est tout l’inverse de sa réputation sur le territoire. Cependant on n’obtient rien sans exigence et sans une vie cadrée ”.

                                               

L’établissement se donne les moyens de cette exigence. “Son atout c’est sa taille et son corollaire : la richesse des équipes qui apportent leurs spécificités individuelles au collectif.

Le travail mené en parallèle par certains enseignants dans des écoles d’ingénieurs et d’enseignement supérieur est un atout majeur au service de nos lycéens qui doivent, dans le cadre de leurs choix de formation, profiter des connaissances et expériences mises à leurs dispositions. Il indique que “de nombreux professeurs sont sur une seconde carrière et ont connu autre chose. Ils peuvent donc répondre de façon extrêmement précise à des questions d'élèves. Il faut surexploiter les possibilités de ces ressources humaines.”

Cette diversité on la retrouve également dans la présentation des filières proposées dans l’établissement. On pense souvent à la section musique dont il félicite la qualité du travail et des productions avec des “concerts qui sont d’un niveau presque professionnel, et d’une très haute valeur artistique” Mais, ajoute-t-il, “nous avons également des sciences, des sciences de l’ingénieur, des sciences informatiques, une filière STI2D centrée sur les futurs métiers scientifiques ainsi qu’une option espagnole qui est relativement rare. Le nombre d’options proposées aux PV est une grande richesse pour l’établissement.”

Pour Bruno Callet-Raval, lors du choix de son parcours professionnel il est impératif que l’élève prenne la mesure de la réalité des formations et des contraintes qu’elles impliquent, ainsi il conseille vivement aux parents d’”’accompagner les élèves, y compris ceux de terminale. Il est très compliqué pour eux de se déplacer dans une école, un lycée ou une université, de poser les bonnes questions et aller au-delà de leur propre timidité.”

La localisation des lieux de formation est également très importante et le temps passé dans les transports sont des facteurs d’échecs. il faut se sentir bien dans le lieu. L’aspect psychologique n’est pas à négliger. Les élèves sont souvent grands physiquement mais ils restent fragiles”

                 

                                   ``

Quand en maternelle on nous disait qu’ils n’étaient déjà plus des bébés, qu’en élémentaire on nous ressassait qu’ils devaient être autonomes afin qu’au collège ils prennent en maturité, il nous faudra, attendre le lycée pour que l’on convienne enfin qu’ils ne sont pas si grands, nos petits ! Après la main que nous leur tendions quand ils faisaient leurs premiers pas, c’est une “demi-marche” que Bruno Callet-Raval s’engage à construire entre le lycée et l’enseignement supérieur. “Avec un principe de pré-specialisation (dès la seconde), cette “demi-marche prend son sens en fluidifiant le passage vers le supérieur et en procédant à un maillage très fin pour faire en sorte, de tous, 

individuellement, les préparer véritablement à la réussite.”

Si LPV compte de nombreux atouts, le parcours de son proviseur n’en est pas moins un. Auparavant en charge de classes préparatoires, Bruno Callet-Raval connaît les rouages de la redoutée plateforme ParcourSup et lorsqu’on sait ô combien les résultats et les appréciations sont, sans surprise, des éléments essentiels à la constitution d’un dossier solide. Il rappelle que la sélection est nationale et que bien que souvent mésestimé, c’est le “projet de formation motivé” qui fera pourtant la différence ! Ce qu’il compare à une “lettre de motivation” doit être” complètement personnalisée”. “Il serait dévastateur qu’elle soit tirée d’internet et je le dis d’autant plus que, précédemment, j’avais des classes préparatoires. J’étais donc en amont et en aval. En amont on préparait les élèves au passage vers le supérieur et en aval on les sélectionnait.

On oublie, précise-t-il, que le précédent système des filières (L,S, ES) était un insuccès avec 60% d'élèves qui échouaient après 3 ou 4 ans en licence à l’université. Ce qui à l’inverse indique seulement 40 % de réussite en prenant en compte les élèves redoublants. A ce gâchis intellectuel pour l'élève s’ajoutait le gâchis national car ces forces vives ne s’intégraient pas dans la société.”

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"L'exigence n'est pas l'élitisme"

Profession : lycéen

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